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Histoire

Découvrez l'Histoire de la Calanque de Niolon

Située sur la majestueuse Côte Bleue, la Calanque de Niolon porte en elle une histoire riche et fascinante, façonnée par des siècles d'évolution et de changements. En 1820, en comptant le poste de douane, la population de Niolon était de 27 habitants, sans les militaires. Sa chapelle a été construite en 1863, financée en partie par Mr Jean-Pierre Mathieu Martin fermier de la madrague, et par l’église. C’est le brave curé M. Gras, demeurant à l’Estaque, qui venait à pieds en longeant le bord de mer, dire la messe, et sonner l’unique cloche, offerte par le commandant d’une frégate de la marine. Cette frégate s’appelait la Junon.

La transformation de Niolon au fil du temps

Actuellement toute la calanque est habitée, mais plus aucune construction n’est autorisée. Cet endroit privilégié, avec les îles du Frioul et la Bonne Mère en face, offre un petit coin de paradis pour tous les calanquais niolonais, mais aussi pour tous les visiteurs de passage, séduits par l’intimité et l’authenticité du lieu.

Les fortifications de Niolon

Niolon est remarquable pour son ensemble de fortifications. Elles avaient été édifiées entre autres pour se protéger des Barbaresques qui représentaient un risque permanent pour la population du village. Depuis des siècles, ces pirates originaires d’Afrique du Nord (du Maroc à l’Égypte) venaient piller les villages et capturer hommes et femmes pour les vendre sur les marchés aux esclaves. La plus ancienne des fortifications de Niolon date de 1694. Des canons permettaient de protéger les habitants en cas d’attaque mais aussi un moyen de surveiller ceux qui se dirigeaient vers Marseille.

C’est suite aux guerres, et au rôle commercial de Marseille, que Louis XIV décida de mettre un terme à cette fragilité. Après la construction des forts du Vieux Port, il choisit des endroits stratégiques pour verrouiller l’entrée du port de Marseille. C’est sous les ordres du Roi Soleil que 5 hommes et 5 femmes furent désignés pour débuter les travaux de la batterie basse de ce qui allait devenir le fort de Niolon. Celle-ci fut terminée en 1702 puis reconstruite en 1811. Elle était destinée à barrer la route des mouillages de l’Estaque. Ce fut la naissance des batteries d’artilleries qui allaient protéger la rade de Marseille.

Le fort de Niolon fut construit en 1881. Perché à 193 mètres de haut, son accès difficile rendait judicieux le choix de son emplacement. Il était prévu pour accueillir 36 hommes plus les officiers. La batterie haute du fort était équipée de 6 canons.

En 2007, le site fut racheté à la Marine par le conservatoire du littoral de la Côte Bleue. Il est prévu de réaménager le pont-levis pour accéder au fort. L’école de plongée de l’UCPA continue de gérer les locaux de l’ancienne batterie basse.

La vie pittoresque de Niolon

Au 20ème siècle, Niolon et toutes les calanques de la rade de Marseille, servaient de port franc à tous les interdits de séjour de la cité Phocéenne. C’était aussi des lieux de villégiature et de repos pour les dames de « petite vertu » épuisées de leur dur labeur, et de leurs souteneurs. Mélangée aux pêcheurs et aux bonnes sœurs de l’église, cette population haute en couleurs, n’engendrait pas la mélancolie.

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